vendredi 30 juin 2023

St Jean de Losne - Pontailler sur Saône

 

Récit de Jean-Louis embarqué à bord de PAPRIKA

 

Nous avons vécu une situation ubuesque à St Jean de Losne. Après notre  accostage à quai à 17h00, le commandant de la péniche de luxe «Amaryllis» a prétendu nous faire partir pour qu’il puisse accoster à notre emplacement et à celui de deux autres péniches.

Une affiche indiquait que le quai était réservé le 4 juillet par un autre bâtiment. Nous n’étions donc pas concernés.

Nous avons refusé par une résistance héroïque. Après différentes négociations avec les représentants des voies navigables de France et de la gendarmerie, la péniche est repartie à 21h00.

 


 







jeudi 29 juin 2023

Les écluses grand format de la Saône

L’objectif du jour s’annonce plus ambitieux : rejoindre St Jean de Losne à 48 km par le chemin des écoliers mais à 38 km, seulement,  via la déviation de Seurre.

 

A Ecuelles les nouveaux mariniers font la connaissance de l’écluse mécanisée à grand gabarit. Le plaisancier est informé qu’en raison de la sécheresse les bassinées sont optimisées pour préserver la ressource en eau (voir article du 26 juin – encore une bassinée…).  
 
 
MAIS… le jeudi est notre jour de chance, nous nous présentons pour la bassinée sans délai d’attente 😃

 

Les cloches de l’église de Seurre sonnent douze coups (comprendre à table….). Isida et Paprika, dociles, s’amarrent aux catways pour leur pause déjeuner. Un break bien venu à mi-parcours de l’étape journalière ! Les estomacs, certes, « ne crient pas famine quand l’heure fut venue » mais osent gargouiller timidement. La carte affiche au dessert une dégustation de cerises, non pas du jardin mais du marché de Verdun !🍒

 

Ecluse de Seurre
 

 
Si à l’écluse d’Ecuelles nous sommes passés comme une lettre à la poste, à Seurre le facteur prend son temps pour nous livrer une belle bassinée. Finalement après 35 minutes d’attente nous embouquons le sas et prenons de la hauteur (3,75 m).  
 
 
 
 
 
Vache heureuse 😎

Nous glissons paisiblement sur la Saône, les vaches nous regardent passer tout en prenant leur bain, tandis que les cygnes palment en couple le long des berges. Parfois un héron s'envole devant notre étrave. 
 
 
 
Escale à ST Jean de Losne - Ponton camping Les Herlequins 



Nous réglons notre vitesse de croisière entre 4,5 et 5 nœuds (soit entre un peu plus de 8 et 9 km/h).   Un peu avant 17h00 nous accostons au ponton devant le camping Les Herlequins, à St Jean de Losne ou Jean-Jacques nous attend avec rapido.     
 
 
 
 
 
 
Texte   : Brigitte
photos : Jean-Jacques V et Brigitte  

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mercredi 28 juin 2023

En route vers Verdun sur le Doubs : une journée tranquille

 

Mercredi 28 juin 

 

Encore un petit tour dans la charmante vieille ville de Chalon sur Saône, les dernières courses en produits frais et la flottille largue les amarres vers 11h30. L’objectif du jour est de rallier Verdun sur le Doubs, une petite étape de mise en jambes de 26 km pour les nouveaux mariniers.

 

Jean-Jacques, notre fidèle soutien logistique à terre, nous accueille sur le ponton situé sous la capitainerie. Le port est pris d’assaut par les plaisanciers ; les deux dernières places vacantes nous offrent l’hospitalité pour la nuit. La chance est avec nous !

 

Nous accostons  cul à quai, aucun amarrage sur l’avant n’est prévu , mais bien coincés entre nos voisins, un Suisse et un un Anglais (aïe, aïe nous sommes cernés !) nous ne bougeons pas d’un iota ! 

 
 
Lors du passage d’Isida et Paprika quelques jours auparavant les visiteurs ne se bousculaient pas ; biloup et vedette avaient pris leur aise en s’accostant le long du quai pour la pause déjeuner (souvenirs, souvenirs….) voir article du 26 juin – encore une bassinée… 

 




En fin d’après midi, non point à la fraicheur car le mercure annonce encore 30 degrés, Isidiens et Paprikiens se transforment en chalands déambulant, tête en l’air le plus souvent, dans les rues verdunoises. Le village recèle des maisons à l’architecture intéressante pour certaines d’entre elles ? 

 

 

 

Un petit rafraichissement à la capitaine du port surplombant les pontons est une délectation pour les gosiers asséchés.

Nouveaux équipages à Verdun sur le Doubs

Photos et Texte : Brigitte

 

lundi 26 juin 2023

RELEVE A CHALON SUR SAONE

Une partie de la relève d'Isida est arrivée ce mardi matin en gare de Chalon sur Saône Les quatre quittants échangent quelques mots sur le quai de la gare. Isida naviguera en équipage réduit jusqu'à début juillet, date à laquelle un renfort de deux mariniers viendra soutenir Jean-Jacques le nouvel "Isidien" et Brigitte passant de la vedette au biloup.

Début d'après-midi, Hubert l'armateur de Paprika passe la suite à Richard, nouveau skipper soutenu par Michelle et Jean-Louis.

Le fidèle Jean-Jacques P. répond toujours présent en cas de besoin. Sa mission du jour, assurer les norias entre les bords et la gare (ou vice-versa) facilite les mouvements des mariniers assez lourdement chargés pour certains.



Encore une bassinée avant le terminus

 

L’état du canal du Rhône au Rhin nous a contraint à revoir notre programme (voir les articles précédents). La relève des équipages de Paprika et d’Isida est décalée d’une journée pour  permettre aux  prenants de rallier, à Chalon sur Saône, dans des conditions satisfaisantes. Les mariniers savourent leurs dernières heures de navigation.


La navigation sur la Saône est très confortable, les algues s’y font rares. Finis les canaux étriqués, cette rivière est une avenue sur laquelle Paprika lâche les rennes de ses chevaux  bridés depuis si longtemps !

 

Un peu avant dix heures, l’écluse à grand gabarit européen d’Ecuelles est en vue. Un panneau informe l’usager d’un délai d’attente rallongé. En raison de la sécheresse, les bassinées sont optimisées pour préserver la ressource en eau ; il convient de regrouper au maximum les bateaux à sasser
 
 

 
 
Nous patientons mais  visiblement point d’autres navires en vue.  C’est parti pour un plongeon de 3,20 mètres.
 
 
 
 
Cette plongée nous a mis en appétit, nous accostons à Verdun sur le Doubs pour une rapide  pause déjeuner. 
 
13h30 les amarres sont larguées et Paprika le pied sur le champignon part en éclaireur vers Chalon sur Saône le terminus de l’aventure pour 5 mariniers sur 6.  
 
Le port municipal situé derrière l’ile Saint-Laurent, contacté par téléphone à deux reprises nous confirme la disponibilité de places mais une fois sur place nous déchantons. Des emplacements pour nous ! que nenni ! Mais lot de consolation les nouveaux pontons flottants du quai Sainte Marie, situés à l’entrée de la ville sont vacants. Paprika s’empresse d’y marquer son territoire avant l’arrivée d’autres postulants. Isida rejoint la vedette quelques minutes plus tard. Nous nous enregistrons via une borne d’accueil pour obtenir un code d’accès par ticket en acquittant la redevance d’occupation.
 

Nous marquons la fin de ces deux semaines de navigation entre Dijon-Pont d’Ouche-Besançon-Chalon sur Saône pour un dîner réunissant les deux équipages. Seul manque à l’appel Robert qui a rejoint Toulon deux jours auparavant.

 

 
Clarisse une ancienne de MEDATLAN 1 et surtout amie d’Hubert et de Brigitte a bien voulu se joindre à nous pour partager le poulet curry coco préparé par Brigitte.

 

Texte et photos : Brigitte 

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dimanche 25 juin 2023

DESTINATION : LA SAONE

25 juin, une journée dense en perspective

La relève n'aura pas lieu à Montbéliard, ni à Besançon mais à Chalon sur  Saône. La profusion d'algues a contrarié nos projets. La relève est reportée au 27 juin au lieu du 26 pour permettre un ralliement à proximité d'une gare.

Point de situation de notre commodore Hubert résumé le samedi 24 juin :

"- Phase AR41: En conséquence, le groupe Isida - Paprika va faire route dès ce matin pour retrouver la Saône en principe demain soir, dimanche 25 juin et Chalon-sur-Saône le mardi 27 afin de pratiquer la relève des 2 bateaux dont les skippers établiront leur nouveau programme exclusivement sur la Saône en conservant la date initiale de relève future le dimanche 9 juillet en un lieu en cours de détermination avec les équipages suivants."



Depuis hier donc nous faisons route en sens inverse et retrouvons les paysages tantôt champêtres, tantôt urbains découverts lors de notre premier passage.


Dole, bien sûr nous laisse un souvenir inoubliable  et nous admirons en passant la magnifique collégiale qui domine la ville et semble nous saluer.

 

Après 14 écluses nous retrouvons donc  la Saône, une belle avenue s'étend devant nous. Les télécommandes sont remises au responsable de l'écluse 75 de sortie du Rhône au Rhin. Nous retrouvons notre éclusier grincheux, sur notre chemin aller, qui miracle dominical est  d'excellente humeur.

Encore une écluse avant de rejoindre Seurre notre lieu d'escale. L'écluse est assez surprenante de par sa dimension, les bittes d'amarrage sont assez espacées et nous tournons nos aussières avant et arrière sur le même bollard, des bollards intermédiaires sont disposées à différents niveau des bajoyers.

 

Nous nous hâtons, les douches de la capitainerie  ferment à 18h00, une hérésie en plein été, il fait encore très chaud et les plaisanciers arrivent assez tard.  Jean-Jacques a prévenu la capitainerie de notre arrivée et nous attend au frais dans le bureau d'enregistrement qui fait également office de tourisme. C'est donc au pas de course que nous partons prendre une douche ! 

BONUS 

Paprika a soif : arrêt minute à Saint Jean de Losne

Texte et photos : Brigitte

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TU AS VOULU VOIR BAUME LES DAMES, ON A VU BESANCON !

 

La flottille appareille de la cité des Arts de Besançon cap au nord, Baume les Dames plus exactement. Le niveau d’eau dans le canal s’avère satisfaisant MAIS les algues ont profité de la chaleur pour croitre  de façon exponentielle et coloniser le canal outrageusement.

 

Myriophylles envahissantes

Avant d’atteindre l’écluse 49, la Malate, la première de la journée, Isida rencontre des difficultés et doit battre en arrière à deux reprises pour dégager safran et quilles. Nous nous engageons dans le sas avec toujours l’espoir de rallier Baume les Dames. Une belle utopie !

Quelques 200 mètres plus loin le moteur tribord de Paprika manifeste sa désapprobation à force de décibels 😟L ; je ne vous soutiendrai points dans vos rêves !  Le message est clair et sans ambiguïté. Nous devons nous soumettre à ses revendications sonores et faisons route inverse.


 
Besançon nous revoilà.


 
 
 
Maurice une fois encore va mettre ses talents au service de la super vedette. Et oui quelle vedette,  nous ne parlons plus que d’elle jour après jour !
 
 
 
 
 
 
 
Il faut nous rendre à l’évidence et faire contre fortune bon cœur, notre programme doit être remanié : la Saône, la Petite Saône… pourquoi pas💬.  Cette rivière sera peut-être plus accueillante et coopérante. L’avenir nous le dira !     
 
Texte et photos : Brigitte

samedi 24 juin 2023

La flottille rebrousse chemin

 24 juin : Branle bas de bonne heure pour Robert qui quitte le bord (après 2 changements de billets de train suite à nos modifications répétées de programme) pour rejoindre Toulon ;  à 05h30 il met son sac à terre. Sur Isida le silence règne, le réveil n'a pas encore sonné !  (A 05h00 sur les pontons, Besançon ne s'éveille pas encore !).

A 07h30 la flottille appareille , la route va être longue aujourd'hui, 15 écluses jalonnent notre chemin. Paprika en équipage réduit (Hubert et Brigitte) accepte avec soulagement le renfort d'Hélène pendant la journée de navigation : gérer en même temps, dans les écluses,  les aussières avant et arrière est sportif pour un seul bosco, le barreur sur Paprika est assez éloigné des aussières bâbord et tribord pour prendre en charge pilotage et accostage. Nous nous retrouvons donc à trois mariniers sur chaque bateau, le confort !

Pendant son séjour, Hélène se voit confier la tâche de voilier pour recoudre la fermeture de la capote de Paprika qui a bien souffert des agressions du  soleil. Le cockpit a été bien arrosé lors des  fortes pluies des nuits passées, l'intervention de mains habiles devenait urgente. 
 
 
 
Notre ambition de rejoindre Rochefort sur Nenon en fin de journée est revu à la baisse ; vers 17h30 il est évident que nous n'atteindrons pas l'écluse de Moulin Rouge avant 19h00 heure limite de passage. Nous faisons tête sur Orchamps, un ponton nature sans eaux ni électricité. Un camping municipal situé à 600 mètres nous offre cependant  la possibilité de prendre une douche, un luxe fort apprécié après une journée bien remplie.


 
Nous retrouvons Jean-Jacques, notre éclaireur avec son Rapido qui nous indique les endroits où les pontons sont disponibles pour nous recevoir.
Bien entendu l'étape s'achève par un dîner convivial à bord de Paprika autour d'un savoureux hachis parmentier au canard préparé par Marie-Béatrice d'Isida.







Texte et photos : Brigitte

rappel du lien de l'album photos :

vendredi 23 juin 2023

Relâche à Besançon pour les équipages.

 

22 juin :  Capitale de la région historique et culturelle de Franche Comté

 
Nous en profitons pour faire du tourisme ; les G.O. des bords ont prévu un assaut de la citadelle ! Vauban hormis son ouvrage nous offre, sur un plateau, un panorama spectaculaire. 


 
 Ce chef d’œuvre, inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco surplombe de plus de 100 mètres le cœur de ville enserré dans un méandre du Doubs.

Lieu unique en son genre, la citadelle abrite trois musées labellisés « musées de France » : le musée de la résistance et de la déportation, le musée comtois (ce qui ravit Brigitte la Franc-Comtoise, le muséum et ses espaces animaliers. 
 
 
Les travaux ont coûté fort cher et l'on cite à ce sujet le mot historique prêté à Louis XIV demandant à Vauban "si les murailles de Besançon étaient en or ?  Les ouvriers disponibles de la cité avaient été réquisitionnés et les vignerons, employés au terrassement. En 1689, on dut même embaucher six cents paysans.

Victor Hugo nous attend cent mètres plus bas, 140 grande rue,  dans le vieille ville pour nous présenter sa maison. Cette demeure qui l’a vu naître le 26 février 1802 célèbre les engagements et les principaux combats de l’auteur. Lieu d’exposition depuis 2013, elle est conçue comme un espace de réflexion s’appuyant sur des thématiques chères au poète et aujourd’hui encore au cœur des grands enjeux sociaux, idéologiques et politiques de notre époque.
 

Sur la façade de la maison jouxtant celle de l’écrivain une plaque nous rappelle  que les Frères Lumière, Auguste (1862-1954) et Louis (1864-1948) étaient également bisontins et nés sur la même place que l’auteur des Misérables.

 

La prochaine découverte est le Palais Granvelle. Construit à partir de 1532 en plein cœur de ville il reflète le prestige de son bâtisseur, Nicolas de Granvelle, ambassadeur et garde des Sceaux de Charles Quint. Classé Monument historique depuis 1842, il fait référence  au nouveau courant  architectural né en Italie au XVème siècle : la Renaissance.

 

Depuis 2002 il abrite le musée du Temps.  Unique en son genre, il nous offre un voyage dans l’Histoire et le Temps et rend hommage à l’histoire et à la tradition horlogère de Besançon.

 

 
En parcourant les trois étages du palais, le visiteur part à la découverte de collections riches et variées, du cadran solaire à l’horloge atomique, en passant par les tapisseries de l’histoire de Charles Quint. 
 
 
 
Face à la quête perpétuelle de l’homme pour mesurer le temps, c’est également le Temps dans sa dimension symbolique et sa fuite inéluctable qui sont évoqués au travers d’objets précieux et de peintures anciennes.

Après avoir admiré le pendule de Foucault, qui nous démontre que la terre tourne, la visite se termine par la tour du palais, qui offre un superbe panorama sur la ville.

 

Cette journée culturelle s’achève au pied de la cité des Arts par un dîner à bord de Paprika réunissant les 7 mariniers toulonnais.

 

  

Texte et photos : Brigitte

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mercredi 21 juin 2023

HISTOIRE D'ECLUSES

Mardi 18h45, la flottille fait escale avant l’écluse de Thoraise,  les postes d’amarrage situés en amont sont complets. Jules, le saisonnier VNF nous prévient gentillement  depuis le pont et nous invite à nous amarrer au ponton d’accueil devant l’écluse. Le jeune homme a pour consigne de fermer les sanitaires à 19h00 jusqu’à la relève du lendemain 09h00. Nous ne sommes pas très frais après une journée de navigation par une chaleur d’environ 30°, nous espérions prendre une bonne douche. Jules le comprend très bien et déroge aux instructions en nous demandant de bien refermer les portes après notre passage.

A vrai dire les locaux vétustes ne risquent pas grand chose, il doit y avoir belle lurette que VNF les laissent se dégrader ! L’unique douche ne débite que de l’eau bouillante !  Difficile de se rafraichir …mais c’est sans compter sur le système B  des Toulonnais ! Nous avons repéré un tuyau d’arrosage à proximité de la douche que nous tirons jusque dans la douche ; libre à chacun d’opter pour la formule  « rouge comme un homard » ou « frais comme un gardon » !

Vers minuit orage, tonnerre et éclairs se déchainent. Nous sommes au sec, enfin l’étanchéité n’est pas garantie pour tous ; Hubert se réveille  oreiller et duvet bien humides, la véranda de Paprika fatigue et n’est plus très imperméable ! 
 
 
08h45 Les cirés refont leur apparition mais la pluie se calme rapidement. Nous actionnons notre télécommande d’ouverture d’écluses mais…. Aucune réaction ! l’orage est passé par là. Nous attendons le dépannage VNF pour poursuivre notre route.

 

Ecluse 56 franchie nous nous engageons dans le tunnel de Thoraise de 185 mètres. Nous avons bien entendu signalé notre présence à grand renfort de klaxon.

 

La navigation continue paisible, le barreur reste attentif car le niveau d’eau est irrégulier et des algues apparaissent sporadiquement au début  puis de plus en plus fréquemment à l’approche de Besançon. 

 


Le soleil est de retour, les chapeaux aussi ! Robert en profite pour se lance dans un atelier couture et tente de redonner un coup de jeunesse à la capote de Paprika.

 

 
Besançon n’est plus qu’à quelques encablures, nous nous présentons dans l’écluse 51 Tarragnoz (1,90 m de dénivelé). Comme à l’accoutumée je grimpe à l’échelle située à l’intérieur du sas, l’aussière (entre les dents … non je plaisante elle est un peu grosse) dans une main et arrivée au haut, surprise il y a un portillon qu’il faut ouvrir pour mettre pieds sur le quai et toute la longueur du quai est grillagée, sauf au niveau des deux malheureux bollards. Paprika est contraint de s’amarrer pratiquement le nez sur le vantail amont pour laisser de la place à Isida qui ne dispose également que d’un bollard ; à mi hauteur du bajoyer il est heureusement possible d’amarrer la seconde aussière pour maintenir les bateaux parallèles. Dans ces conditions une fois le sassement terminé il m’est impossible de remonter à bord de Paprika le grillage ne me le permets pas ! seule solution prendre passage à bord d’Isida qui se trouve en arrière au niveau de l’échelle. L’équipage de Paprika se retrouve à 2 et Isida à 5  !
Notre intention est d’accoster au port du Moulin Saint Paul mais la capitainerie nous informe qu’il n’y a pas suffisamment d’eau notre tirant d’eau est trop important et nous conseille de continuer en amont jusqu’à la halte de la Cité des Arts.

 

Nous atteignons l’écluse du Moulin vers 13h00 et une première pour nous, nous allons jouer aux éclusiers ! Cet ouvrage n’est ni automatique ni électrifié. La séance de musculation commence, après les jambes, les bras ! :  ouverture des vantelles coté aval  pour faire baisser l’eau après avoir fermé les vantelles en amont puis ouverture des vantaux.

 

Dernier exercice de la journée nous parvenons au pied de la Cité des Arts et les estomacs ont faim !

 

Texte et vidéo  : Brigitte 

Photos :  Maurice et Brigitte

et toujours lien album photos :


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SERVICE MINIMUM

 

Durcissement du mouvement de grève.

 La grève continue ; aucun accord n’a pu être signé. Les négociations continuent.

 Un service minimum est assuré pour nos fidèles lecteurs.

 

La flottille a quitté son poste d’amarrage ce matin vers 9h00 en direction de Besançon où elle a accosté à 14h00.

P

 

mardi 20 juin 2023

Mouvement social

En raison d’un mouvement social, nous ne sommes pas en mesure de diffuser notre programme habituel ; la rédactrice défile le long du canal. Elle revendique une réduction de ses horaires de travail.

 

Départ de Dole à  8h30 en direction de Thoraise écluse 56, soit 11 écluses et 41 kilomètres.

Accostage forain devant l’écluse 56. 


I

 

 

 

lundi 19 juin 2023

Un lundi au soleil

Minuit le ciel commence à pleurer le départ de Carisa. Ses larmes ne tarissent pas pendant plusieurs heures. Au lever du soleil il s'est fait une raison, Carisa va rentrer au bercail tout seul sans ses compagnons de voyage. Anthony et Gauthier quittent le bord à 08h00, demain fin des vacances pour nos deux actifs. La relève de Carisa est en route.

09h00, Isida et Paprika larguent les amarres, le canal du Rhône au Rhin leur tend les bras (de rivière 😀). La navigation sur la Saône est un réel plaisir, un boulevard sans algue ! Le rêve éveillé... jusqu’au caprice de Paprika. Le moteur bâbord se fait remarquer par un cri strident. Enfer et damnation ! La vedette poursuit néanmoins son chemin propulsée par son moteur tribord. 

 
 
Nous avons rendez-vous à  St Symphorien, embouchure sur la Saône du canal du Rhône au Rhin, avec l'éclusier en charge de la délivrance des  télécommandes permettant d'activer l'ouverture des écluses. 
 
 
Le préposé est peu aimable et c'est un pléonasme. Nous nous efforçons de rester calmes et diplomates. A quoi bon perdre notre énergie nous avons d’autres chats à fouetter.

Pendant ce temps notre infirmier de service, Maurice,  ausculte une fois de plus le malade  et lui prescrit le bon remède. Nous nous engageons dans le sas de la 1ère écluse (75)  du canal du Rhône au Rhin  sous l’œil sévère de grognon, le petit chef VNF de St Symphorien.

 

A partir de là nos télécommandes nous offrent le luxe d’être autonomes. Notre apprentissage des bassinées commence. Nous enchainons les sassées comme des maîtres jusqu’à notre destination Dole. 
 
 

Nous franchissons l’écluse 67 sous la protection de la collégiale Notre Dame.

 Elle est édifiée au XVI° siècle, dans un style hybride gothique-Renaissance, à l'emplacement d'une ancienne collégiale Notre-Dame dont elle hérite le nom et le statut jusqu'en 1790.  De nos jours, elle continue, par tradition, d'être appelée « collégiale », malgré son érection en basilique mineure en 1951.

Elle fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis 1910.

Nous ne résistons pas à l'accueil qui nous est réservé et succombons à la tentation de visiter la ville 😀

 
Nous empruntons lors de nos flâneries un souterrain dissimulé dont les escaliers se trouvent au 77 rue Pasteur et découvrons la fontaine aux lépreux appelée également "Grande Fontaine".

 
Elle n'a jamais été une fontaine réservée aux lépreux ces malheureux étaient exclus de la ville. Alors pourquoi ce surnom ???

 
 
 
L'écrivain Marcel Aymé en parle dans l'un de ses romans, "le Moulin de la Sourdine" écrit en 1936. 
La première description de la fontaine date de 1274.
 
Bonus photos pour les gourmands :








Et pour les très gourmands davantage de photos sur l'album photos
 
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Texte et photos : Brigitte

dimanche 18 juin 2023

Un dimanche à St Jean de Losne

N'est-ce point monotone la navigation fluviale ? Certains le pensent. Je les invite à tenter l'expérience sur le canal de Bourgogne ; les paysages y sont bucoliques, la quiétude y est garantie jusqu'à.... la panne de moteur provoquée par les algues qui colonisent le plan d'eau ! 

Fin de la tranquillité et il est préférable d'être un mécanicien averti et courageux ! (voir les récits antérieurs sur le blog).

En ce dimanche de fête des pères, Père Maurice a endossé sa tenue de travail, et les mains dans le cambouis a soigné les  moteurs (oui sur cette fière vedette cela marche par pair ...) du pauvre Paprika agonisant.


 

 
A force de labeur, notre bon samaritain leur a redonné une nouvelle jeunesse. Les essais semblent concluants et demain sera un autre jour.

 

 

 

En attendant un après-midi de farniente est le bienvenu.

18h00 Carisa nous accueille à bord pour un pot d'au revoir. Demain nos chemins se sépareront ; biloup et vedette continueront leur route orphelins d'un compagnon de voyage attachant (ne voyez là  nullement une allusion aux remorquages décrits dans les épisodes précédents !).

 

 

La soirée se poursuit  pour les onze mariniers dans  un restaurant losnais repéré lors de la phase montante du canal.   


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Texte et Photos : Brigitte

 Et toujours le lien vers l'album photos :

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MEDFLUMAR 2023 : CLAP DE FIN APRES UN GRAND ET LONG PARCOURS SEME D’EMBUCHES …

Depuis le milieu de l’été, la Flottille Medflumar 2023 est de retour au Club et ce fut, cette fois encore, une superbe aventure à travers u...