Mardi 18h45, la flottille fait escale avant l’écluse de Thoraise, les postes d’amarrage situés en amont sont
complets. Jules, le saisonnier VNF nous prévient gentillement depuis le pont et nous invite à nous amarrer
au ponton d’accueil devant l’écluse. Le jeune homme a pour consigne de fermer
les sanitaires à 19h00 jusqu’à la relève du lendemain 09h00. Nous ne sommes pas
très frais après une journée de navigation par une chaleur d’environ 30°, nous
espérions prendre une bonne douche. Jules le comprend très bien et déroge aux
instructions en nous demandant de bien refermer les portes après notre passage.
A vrai dire les locaux vétustes ne risquent pas
grand chose, il doit y avoir belle lurette que VNF les laissent se
dégrader ! L’unique douche ne débite que de l’eau bouillante ! Difficile de se rafraichir …mais c’est sans
compter sur le système B des
Toulonnais ! Nous avons repéré un tuyau d’arrosage à proximité de la douche
que nous tirons jusque dans la douche ; libre à chacun d’opter pour la
formule « rouge comme un
homard » ou « frais comme un gardon » !
Vers minuit orage, tonnerre et éclairs se déchainent. Nous sommes au sec,
enfin l’étanchéité n’est pas garantie pour tous ; Hubert se réveille oreiller et duvet bien humides, la véranda
de Paprika fatigue et n’est plus très imperméable !
08h45 Les cirés refont leur apparition mais la pluie se calme rapidement.
Nous actionnons notre télécommande d’ouverture d’écluses mais…. Aucune
réaction ! l’orage est passé par là. Nous attendons le dépannage VNF pour poursuivre
notre route.
Ecluse 56 franchie nous nous engageons dans le tunnel de Thoraise de 185
mètres. Nous avons bien entendu signalé notre présence à grand renfort de
klaxon.
La navigation continue paisible, le barreur reste attentif car le niveau d’eau
est irrégulier et des algues apparaissent sporadiquement au début puis de plus en plus fréquemment à
l’approche de Besançon.
Le soleil est de retour, les chapeaux aussi ! Robert en profite pour
se lance dans un atelier couture et tente de redonner un coup de jeunesse à la
capote de Paprika.
Besançon n’est plus qu’à quelques encablures, nous nous présentons dans
l’écluse 51 Tarragnoz (1,90 m de dénivelé). Comme à l’accoutumée je grimpe à
l’échelle située à l’intérieur du sas, l’aussière (entre les dents … non
je plaisante elle est un peu grosse) dans une main et arrivée au haut, surprise
il y a un portillon qu’il faut ouvrir pour mettre pieds sur le quai et toute la
longueur du quai est grillagée, sauf au niveau des deux malheureux bollards. Paprika
est contraint de s’amarrer pratiquement le nez sur le vantail amont pour
laisser de la place à Isida qui ne dispose également que d’un bollard ; à
mi hauteur du bajoyer il est heureusement possible d’amarrer la seconde aussière
pour maintenir les bateaux parallèles. Dans ces conditions une fois le
sassement terminé il m’est impossible de remonter à bord de Paprika le grillage
ne me le permets pas ! seule solution prendre passage à bord d’Isida qui
se trouve en arrière au niveau de l’échelle. L’équipage de Paprika se retrouve
à 2 et Isida à 5 !
Notre intention est d’accoster au port du Moulin Saint Paul mais la
capitainerie nous informe qu’il n’y a pas suffisamment d’eau notre tirant d’eau
est trop important et nous conseille de continuer en amont jusqu’à la halte de
la Cité des Arts.
Nous atteignons l’écluse du Moulin vers 13h00 et une première pour nous,
nous allons jouer aux éclusiers ! Cet ouvrage n’est ni automatique ni
électrifié. La séance de musculation commence, après les jambes, les
bras ! : ouverture des vantelles
coté aval pour faire baisser l’eau
après avoir fermé les vantelles en amont puis ouverture des vantaux.
Dernier exercice de la journée nous parvenons au pied de la Cité des Arts
et les estomacs ont faim !
Texte et vidéo : Brigitte
Photos : Maurice et Brigitte
et toujours lien album photos :
https://photos.app.goo.gl/nG4NsvV9nowtA4r96
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire