Jeudi 18 mai : d'Avignon au Port de l'Ardoise

Comme annoncé, le mistral s’est calmé dans la soirée de mercredi et les défenses contre le quai se sont presque tues dans la nuit. Mais la température a chuté, la matinée est fraîche. L’appareillage est maintenu comme prévu.

PAPRIKA et CARISA sur le départ à Avignon

Après une descente de 3 km vers l’aval pour quitter le bras du Rhône qui nous a abrités, cap au nord à nouveau, mais si le vent a faibli, il est bien plus frais, orienté NNE.

Villeneuve-lès-Avignon défile, sa belle forteresse et la tour Philippe le Bel dominant le fleuve. L’écluse d’Avignon apparaît, elle nous attend, ouverte, après le passage d’une rare péniche. Après celle de Vallabrègues, la dénivellation paraît modeste, mais la douceur de la montée est appréciée. Merci à l’éclusier.

 

Un moment, les berges boisées ne laissent apparaitre aucune construction ni même lignes à haute tension, nombreuses dans cette région où les centrales hydroélectriques construites sur le fleuve cohabitent avec les écluses. Le chant des hirondelles est perçu, trop rare dans nos villes.

Roquemaure et son clocher nous invitent à une halte déjeunatoire le long d’un court quai de pierres parfaitement accore. Il est agréable de marcher après la pluie qui a singulièrement refroidi tout le monde. Déception : en ce jour de l’Ascension, l’église est fermée, symbole sans doute d’une population de prêtres en diminution.

CARISA et PAPRIKA à couple le long du quai de Roquemaure

 

Parvis de l’église de Roquemaure

 

Le début d’après-midi voit la pluie se renforcer, mais pas longtemps. Une nouvelle fois une arche d’un pont du TGV Méditerranée nous salue, avant d’obliquer vers un bras du Rhône au fond duquel se love le Port de l’Ardoise.

Navigation attentive sur CARISA

Ce port est parfaitement abrité des vent et courant, mais son mauvais état et l’absence quasi-totale de facilités, à l’exception d’eau et de courant, désole. La capitaine du port, active depuis 2001, nous apprend qu’il sera fermé fin juin, ses installations démantelées, avant d’éventuelles nouvelles infrastructures. Le projet d’évolution qu’elle a proposé a été rejeté par les autorités locales, et l’avenir reste incertain. Dommage car le fleuve manque cruellement d’installations correctes pour la plaisance. Heureusement nous y sommes un jour férié, car une carrière avec ses installations de concassage est exploitée sur la même rive. Poussière évitée !

 

La flottille au port de l’Ardoise