Une première volée d’écluses sur le canal du Midi

 

Agde en Escale

 

 

Après une nuit calme sur l’Hérault à Adge, la flottille rejoint par un bras discret, étroit et ombragé le Bassin Rond constituant le sas d’une écluse .

Construite en 1680, modifiée en 1984, elle est la porte d’entrée vers le canal du Midi avalant (vers l’étang de Thau et la mer), montant (vers Toulouse), et l’Hérault d’où nous arrivons. 281 km nous séparent de l’extrémité toulousaine du canal du Midi.

 

 

La campagne défile bientôt à gauche et à droite (nous sommes sur les eaux intérieures où babord et tribord sont connus mais moins systématiques). L’écluse de Portiragnes (pk 218) ne tarde pas apparaître. Avec les écluses de Villeneuve lès Béziers (pk 214), d’Arièges, de Béziers et de l’Orb qui nous hissent 16.87 m au-dessus du niveau de la mer, nous nous échauffons en vue du passage de la volée des 7 sas des écluses de Fonserannes qui nous élèveront de 13.70 m supplémentaires.

 

 

Une première récompense de ces premiers efforts est la perspective sur Béziers et sa cathédrale du pont-canal qui enjambe l’Orb tumultueuse à certaines périodes de l’année. Construit en 1856 entièrement en pierres, il mesure 198 m de long avec 8 m de large et 1.95 m de mouillage (= hauteur d’eau). Inutile de préciser qu’on ne s’y croise pas.

L’écluse de Fonserannes comportait initialement 8 sas, auxquels s’ajoutaient plus loin 2 autres sas pour racheter une différence d’altitude de 22 m. La construction du pont-canal a simplifié le passage, d’une manière finalement relative. Il importe de bien amarrer le bateau à l’avant et à l’arrière pour ne pas se faire malmener par le très violent courant d’eau qui remplit les sas successifs. 

 

C’est là que la synchronisation et l’entraide entre les deux équipages ont trouvé une première application. Une vraie séance de sport de près d’une heure  pour les 2 équipiers préposés à la gestion des aussières ! 

 

 

Le canal serpentant sans écluse jusqu’à Colombiers (pk 201), la fin de journée fut paisible. Une douche fraîche salua les efforts de 10 heures de navigation pour 85 km parcourus (en langage des eaux intérieures !), en oubliant de déjeuner ! La vie de bateliers n’est pas toujours un long canal tranquille !