Ce matin Isidiens et Paprikians vivent au rythme corse. Y a le temps Dominique, pas si vite !
09h30 est une heure raisonnable pour appareiller ! Ce sont les vacances !
Jean-Jacques fait des infidélités à Isida et embarque pour la journée sur Paprika. Biloup ouvre la voie mais vedette a soif et fait une halte au bar à gasoil du coin.
Isida, fier comme artaban, moteur à 2 000 tours, ne se retourne pas et laisse l'embranchement du canal de Bourgogne sur son tribord. Avec ses trois passagers il glisse sur la Saône et tente une échappée. Mais le lièvre Paprika avec ses puissants moteurs le rattrape bientôt.
Contrairement à la fable de la Fontaine lièvre et tortue se retrouvent en même temps dans l'écluse à grand gabarit européen de Seurre.
Aux douze coups de midi les deux compères accostent sur les catways du petit port abrité derrière une île (sans nom).
La capitainerie, située à quelques mètres du centre ville héberge également
l’office du tourisme. Nous découvrons que les sites d’intérêt de cette petite
commune de 2400 habitants méritent une escale prolongée.
Les hospices civils de Beaune sont un patrimoine culturel bien identifié
par les touristes. Mais qui se doute que Seurre abrite dans son hôtel Dieu
l’original de la salle des malades ? Celle de Beaune n’en est qu’une
réplique.
Fondé en 1688 par une assemblée de magistrats et d’habitants de la ville,
l’hôtel Dieu possède trois bâtiments ouverts sur la cour d’honneur.
Seules la
salle des Pauvres et ses 18 lits mi-clos alias salle des malades et la chapelle
St Louis sont ouvertes au public. Les patients étaient séparés par sexe entre
deux salles mais seule celle des
hommes, construite entre 1765 et 1767 subsiste. Les lits en chêne datent de 1782. Les armoires monumentales
typiquement hospitalières sont impressionnantes de par leur taille et ne
pourraient trouver place dans aucune de nos habitations contemporaines !
L’agent d’accueil de l’office du tourisme nous recommande vivement une
balade découverte au musée de plein air situé à 2 kilomètres du centre
ville ; la distance nous effraie nullement. C’est une belle occasion pour
nous dégourdir les jambes !
Dans un écrin de verdure, le village reconstitué de l’Étang rouge nous
accueille avec ses maisons de briques et ses pans de bois. Nous poussons les
portes d’une ancienne habitation, d’un café de village, d’une école, du four à
pains, d’une grange….
Nous devons cette remontée dans le temps à Georges
Bertheau et à quelques passionnés d’histoire et de patrimoine rural. En
1980 ils décident de sauvegarder et de
valoriser les dernières constructions traditionnelles du Val de Saône.
Ils
repèrent dans la région les bâtiments les plus anciens, les acquièrent et les
déplacent sur le site de l’Étang Rouge, vaste terrain de plus de 5 hectares mis
à disposition par la ville de Seurre.
La renaissance d’un village bourguignon
aboutit grâce au travail et à la persévérance des bénévoles de l’association et
à l’aide apportée par les maîtres d’œuvre et artisans de qualité.
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le Jacquemard |
Sur le chemin du "retour maison", enfin bateau, nous saluons le Jacquemard
installé en 1850 dans la cour de l’école de Seurre. Il n’a pas pris une ride,
lui…. J Depuis des générations il rythme la vie
scolaire et sonne les heures et les demi-heures. "Maudit sois-tu carillonneur...."
Prend-il des vacances ?
Nous ne le saurons point nous sommes le 6 juillet, l’année scolaire court
jusqu’à demain.
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Anniversaire d'Hélène - soirée cancoillotte |
Nous allongeons le pas ; les G.O. de la flottille ont prévue une
réunion festive pour les mariniers. A l’occasion de l’anniversaire d’Hélène une
soirée spéciale cancoillotte attend Isidiens et Paprikians. Et la cuisinière
franc-comtoise, Brigitte n’est pas encore au fourneau !
Si Hélène n’a pas visité Gray elle va avoir le privilège de découvrir
« le dentifrice des Franc-Comtois » (1) .
La soirée se prolonge sur le quai ; un cours accéléré de Madison
est dispensé sur les gradins en bord de Saône, sous la direction de Jean-Louis
et Hélène. Les voisins intrigués par cette animation inattendue jettent un œil,
puis deux. Des enfants autrichiens meurent d’envie de faire partie de la troupe
des gais lurons de la Méditerranée. Nous les invitons à se joindre à nous et
c’est parti : One, two, three, four….Philip le plus jeune hèle sa mère
restée sur le ponton des sages : « Mummy come and joins us !
Mummy ose et nous rejoint. Ah ces Français il sont vraiment sympa ! C’est cela l’Europe….
Texte : Brigitte
Vidéo : Jean-Jacques
Photos, Hélène, Jean-Jacques et Brigitte
lien vers album photos :
https://photos.app.goo.gl/nG4NsvV9nowtA4r96
(1) Surnom donné à la cancoillotte car la cancoillotte en refroidissant colle aux dents !
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