30 mai 2021, 09h00, l’attente prend
fin. Les amarres sont larguées. Hercule et Isida pointent leurs étraves à
l’Ouest, vers l’œuvre de Pierre-Paul Riquet , concepteur de la liaison
fluviale Atlantique-Méditerranée construite avec acharnement pendant 15
ans de 1666 à 1681, sous le contrôle de Jean-Baptiste Colbert, plus grande
œuvre du XVIIème siècle, inscrite au Patrimoine Mondial de l’Humanité
depuis 1996.
Depuis fin
2019, le trajet est prêt, les distances repérées, les écluses identifiées, les
haltes documentées. La pandémie n’a rien annulé, mais seulement reporté le
projet qui s’est juste un peu rétréci : après relève à Toulouse, la
progression s’arrêtera à Castets-en-Dorthe en amont de Bordeaux, fin
du Canal des deux Mers, au lieu de Port Médoc initialement prévu.
Ce sera
partie remise (en 2023 ?) pour faire visite par la mer à Denys Spahn,
directeur du port de Port Médoc et « MedHermioniste » fameux.
Les deux
Bi-Loups (1.10 m de tirant d’eau mais 2 quilles), démâtés bien sûr, ont été
soigneusement préparés par les équipes du club et sont désormais fins prêts,
tandis que les équipages ont révisé la signalisation spécifique aux eaux
intérieures.
Après une entrée sur le Rhône à Port Saint Louis du
Rhône, ce sera le canal du Rhône à Sète, puis l’étang de Thau et le canal du
Midi jusqu’à Toulouse, puis le canal latéral à la Garonne jusqu’à Castets-en-
Dorthe.
Sur le parcours, quelques dizaines d’écluses centenaires,
souvent multiples, des ponts dont un pont canal, les platanes épargnés par le
chancre coloré (26 000 arbres abattus sur les 42 000 plantés), la
découverte du sud-ouest sous un angle peu commun, sans oublier sa gastronomie
et ses vignobles.
Sète, Carcassonne, Toulouse, Castets-en-Dorthe et Béziers
sont les villes de relève des équipages (vaccinés !) qui se succéderont
tout au long de ce périple qui prendra fin le 20 juillet à Toulon, et desquels
nous attendons impressions, anecdotes et images.