Suite des aventures après une tentative d'expulsion !

 

L'été sur la Saône 😉

 

1^er juillet, changement de saison ! les températures se sont rafraichies considérablement et une petite pluie bretonne s’installe sporadiquement. Les polaires et cirés sortent des caissons. Il parait que nous sommes en été !

 

 

Après notre escale mouvementée à Pontailler sur Saône nous saluons nos voisins de ponton et larguons les aussières. L’étape St Jean de Losne-Pontailler sur Saône vous sera relatée par l’équipage de Paprika.

Amaryllis en attente devant le quai

Mais pour la petite histoire sachez que la péniche de luxe Amaryllis a tenté de nous déloger,  nous les gueux du ponton. Son état-major aurait réservé le quai pour la nuit.  Trois autres bateaux accostés devant nous étaient également concernés par cette tentative d’expulsion.

 

 

MAIS c’était sans compter sur l’expérience de terrain de nos compatriotes « sans dent ». En effet aucune convention n’a été signée entre le gérant des pontons (en l’occurrence le maire du village et/ou VNF) et l’armateur et surtout aucun avis de réservation n’était affiché sur le quai.

 

Deux heures durant Amaryllis s’est efforcé de jouer des coudes en faisant appel tout d’abord à un représentant des voies navigables de France. Mais nos voisins mariniers persuadés de leur bon droit n’ont point cédé. Devant cette rébellion intolérable le capitaine du navire, pugnace,   a dépêché la mare et chaussée, laquelle in situ n’a pu que constater que l’avis d’expulsion était irrecevable.

Isida et Paprika à Pontailler sur Saône

Il est à préciser que même avec la meilleure volonté du monde,(dans l’hypothèse où nous eussions été caressés dans le sens du poil….), nous n’avions point d’autre alternative que celle de rester collés au quai ;  les écluses en amont et en aval ne fonctionnent plus à partir de 19h00 et aucun ponton n’était en mesure de nous offrir l’hospitalité à cette heure tardive. 

 

 

Nos nouveaux amis mariniers nous affirment qu’Amaryllis est coutumier de ces tentatives d’intimidation. Si le scénario est identique, l'issue est incertaine ;  le jeu de la roulette russe comporte des risques !    

 

qui va attraper le pompon ?😊

Vers 10h00, Paprika en tête du cortège tire la chevillette (comprendre la perche de commande d’ouverture d’écluse) et les vantaux ne churent point mais s’ouvrirent. Nous embouquons le sas de l’écluse 18 Heuilley sur Saône. La bassinée se déroule sans difficulté,

 

 

 

Séquence vérification moteur sur Paprika

mais juste après l’embranchement du canal entre Champagne et Bourgogne la Saône se rétrécit sur 2 km, la hauteur d’eau diminue et les algues (oubliées depuis la relève) réapparaissent.

Sur Paprika l’alarme du moteur bâbord se déclenche . Richard stoppe immédiatement le capricieux et poursuit sa route avec le jumeau plus docile. Un accostage deux kilomètres plus loin permet de vérifier crépine et arrivée d’eau dans le circuit de refroidissement. Le problème est résolu en deux coups de cuiller à pot au grand soulagement de tous.

 

 

 

 

A Apremont, 14 km plus tard, nous révisons la séquence passage d’écluse avec notre planton coureur Jean-Louis. L’opération est un succès. L’apprenti marinier est en bonne voie pour l’obtention de son certificat élémentaire. A la fin de la session il devrait réunir toutes les conditions pour l’admission au stage de niveau supérieur .

 

Le guide fluvial nous promettait une halte juste avant l’écluse 17 Apremont mais faute de ponton et de berge accueillante nous poussons jusqu’à Mantoche et raisonnons nos estomacs impatients. Des tables de pique-nique sont installées sur la pelouse.

 

Ce petit port fluvial peut recevoir jusqu’à 15 bateaux au pied d’un magnifique château. Paprika et Isida sont les vedettes du jour et bénéficient d’un régime spécial : un quai privé, le site est désert !

 

Dommage le soleil a pris des vacances et le crachin lui fait un pied de nez. Nous ne profiterons pas des tables aujourd’hui. Nous reviendrons très prochainement.

Nous ne nous attardons pas ; Gray notre destination finale nous attend pour le goûter. Nous accostons sous une pluie fine juste avant l’écluse du pont neuf,  sur les berges de la Saône. 

Gray - Pont Neuf

Les permissionnaires d’Isida quittent le bord, Brigitte impatiente de revoir la ville de son enfance entraîne dans son sillage son co-équipier pour trois heures de marche citadine. Un bon remède contre les insomnies apparemment😇 ; après le diner Jean-Jacques,  tombe sans résistance, dans les bras de Morphée et le fait savoir par un ronflement audible depuis la table à cartes sur laquelle je rédige cet article 😉😆 !

Texte  : Brigitte

Photos : Isidiens et Paprikiens

Lien vers album photos : 

https://photos.app.goo.gl/nG4NsvV9nowtA4r96