Le sommeil se dissipe doucement, perturbé par un rayon de lumière. J’entends des oiseaux, mais curieusement aucune voiture ne démarre du parking de notre immeuble. Un sentiment curieux m’envahit. J’ouvre très brièvement un œil : ce n’est pas d’un fenêtre que la lumière me taquine, mais d’un panneau de pont ! Bigre, mais alors ce sont des mouettes ou des goélands que je devrais entendre, pas ces piafs terrestres. Et il n’y a pas de roulis, ce mouvement caractéristique d’un bateau au mouillage. Je retente un bref coup d’œil : des arbres, partout autour, nous sommes cernés par de grands arbres, mais de mat, nenni !
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| Accostage bucolique à Heuilley sur Saône |
Eurêka, je
comprends ! Je fais un rêve ! Comme dans un mauvais film comique où
les personnages se retrouvent dans le corps d’un quidam. Mais, non. Moi,
comique oui, peut-être. Mais mauvais…non. Et d’abord un fier marin, chevalier
des mers, Dignitaire de la Ligne, comment pourrais-je –même en rêve- me trouver
embarqué sur une eau autre que salée ? Ridicule !
Je me retourne ; je me rendors….
Texte de Christian nouvellement embarqué sur Isida
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