Dimanche 11 juin la relève d’Isida rejoint tout d’abord Paprika à Plombières les Dijon pour y déposer Maurice et Hélène attendus comme des messies pour sauver Paprika... Pierre et Marie-Béatrice embarquent Brigitte qui renforcera l’équipage du biloup jusqu’à mardi soir. Sans plus attendre le trio file vers Pont d’Ouche pour la passation de suite entre prenants et quittants. L’appareillage de la flottille est programmé pour 14h00 après un déjeuner au restaurant du coin.
13h00 les éléments se déchainent, l’arrivée des nouveaux occupants d’Isida est abondamment arrosée : pluie soutenue, orage, il ne manque plus des grêlons pour un massage roboratif… Les cirés bien rangés dans les sacs font leur apparition et les deux voiliers appareillent. Les marins n’ont pas peur de l’eau douce !
Dès la seconde écluse (21 Baugey) le ton est donné ; les algues envahissent le canal et plus particulièrement l’abord des écluses et dans les sas entre les vantaux.
Un commando anti-algues se lance dans des opérations spéciales d’évacuation myriophilum : éclusiers et équipage joignent leurs efforts pour nous permettre d’accéder aux écluses et surtout d’en sortir. Ce n’est pas une mince affaire avec nos seules gaffes comme grappin ! Le ratissage ne suffit pas ; les bateliers de la Volga J sortent le grand jeu pour nous dégager de ce bourbier….Quatre aimables éclusiers saisissent nos aussières et nous halent non seulement dans le sas mais également le long de la berge sur une quinzaine de mètres. Le biloup a un handicap certain ; ses deux quilles sont des râteaux à algues très efficaces ! Un avantage pensez-vous !
Et bien non … impossible de progresser malgré des marches arrières visant à dégager hélice et quilles. ISIDA absolument non manœuvrant, part à la dérive et s’échoue sur le côté du canal où le niveau d’eau est à son plus bas. Une fois bien "tanké" sur ses deux jambes le biloup boude et ne bouge plus. Nous voici immobilisés ! Carisa, notre bon samaritain se déroute pour nous remorquer et nous remettre sur le droit chemin !
Naviguer dans de telles conditions est loin d’être une sinécure. L’arrêt dans les écluses (oui oui nous arrêtons nos moteurs dans les écluses pour les préserver des infiltrations d’algues) est mis à profit pour faire du ménage. Les algues s’accumulent dans les crépines qui doivent être vidées régulièrement pour permettre la circulation du liquide de refroidissement dans le moteur. Peut-être aurions nous pu conserver ces macro-algues pour la salade du soir J ?
Après trois heures trente de navigation sportive nous nous amarrons à l’écluse 26 La Bussière.
Un baptême mémorable pour l’équipage arrivé à Pont d’Ouche !
Mardi 12 juin, 09h00
Après une bonne nuit réparatrice, les mariniers larguent les aussières. La brume s’est dissipée rapidement et la matinée s’annonce sous de meilleurs auspices. Carisa ouvre le bal, Isida voudrait bien lui emboiter l’hélice mais … reste tétanisé les deux quilles bien plantées dans la vase. Une fois de plus notre remorqueur Carisa vient nous libérer de nos chaînes mouvantes !
Les algues sont nettement moins nombreuses. Sur les 8 écluses que nous franchissons seules les 2 dernières font des provisions de végétaux aquatiques. Chemin faisant nous croisons la péniche Saroche qui attend le dernier moment pour se mettre de côté, le niveau du canal est si bas que le croisement est délicat. Ouf nous sommes passés.
12h15 nous accostons à Banet et nous retrouvons autour d’un godet dans un cadre champêtre avant de penser à nous restaurer.
Lien pour l'album photos :
https://photos.app.goo.gl/nG4NsvV9nowtA4r96
Texte : Brigitte - Photos : Lucette - Marie-Béatrice et Brigitte
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